Le conte traditionnel revêt tout à fois une dimension patrimoniale (littérature orale) et une dimension artistique (art du conteur). Les membres de l’Arcup se sont attachés très tôt à recueillir en Bocage bressuirais les contes merveilleux, facétieux, d’animaux, les randonnées, formes brèves, et les légendes du Bocage, auprès de conteuses et conteurs riches d’un répertoire, d’une mémoire et d’un savoir-faire impressionnants.
L’Arcup s’est appuyé sur des histoires issues de la littérature orale pour écrire et réaliser des spectacles multi-expression (mêlant théâtre, danse, musique et chant, récits) et des productions audiovisuelles. Les contes collectés en Bocage ont également fait l’objet de plusieurs publications écrites, dans la revue La Boulite (1982-1984), la collection des cahiers Mémoire du Cerizéen (1992-2003) et même un album jeunesse diffusé à 50 000 exemplaires en 2005.
Plus récemment, une équipe de l’Arcup s’est constituée pour proposer un autre type de valorisation pour les légendes du Bocage : la lecture à haute voix.
Le travail plus spécifique sur l’art du conteur n’est pas délaissé pour autant. Les conteuses et conteurs de l’Arcup continuent à se produire dans les réalisations de l’association, pour donner à entendre, sous forme de conte à plusieurs voix, des témoignages, récits et anecdotes.
Un peu d’histoire : Conteuses et conteurs de l’Arcup
Les premiers « tours de conte » de l’association ont été mis en œuvre à partir de 1985, pour transmettre la littérature orale auprès du jeune public. Ces prestations étaient portées par une conteuse ou un conteur unique, accompagné.e ou non de musique. Elles pouvaient introduire un cycle d’interventions en milieu scolaire. Ce seront successivement « La petite oie qui s’en allait aux noces », « La boîte aux contes », « La Gourre d’or », qui seront proposées aux écoles, collèges, veillées, marchés de Noël.
Au début des années 90, à la faveur de l’organisation de « promenades contées » et de « promenades spectacles », un Atelier Conte voit le jour au sein de l’Arcup. Il s’attache tout d’abord à raconter des histoires issues de la littérature orale et quelques récits fantastiques, sous forme d’une succession de prestations individuelles. Les conteurs se produisent parfois dans des lieux improbables, à la lumière de lampes-tempête ou de phares sur batteries, parfois dans le cadre plus formel de rencontres autour des arts de la parole.
En 1995, est constitué le groupe Vu-Dires et Contredires, issus de l’atelier Conte de l’association. Composé de 5 conteuses et 3 conteurs, il explore une expression nouvelle de l’oralité, une manière différente de dire en scène : ce n’est pas la performance individuelle d’un conteur unique, c’est du conte à plusieurs voix. L’élaboration du spectacle Les Contes de la Pierre-qui-vire nécessitera près d’une année de travail. Il sera présenté jusqu’en 1999.
Par la suite, les conteuses et conteurs de l’Arcup proposeront des montages, toujours dits à plusieurs voix, sur les Histoires de chasse, les Entourloupettes et autres tours pendables, les récits Dans les pas de Marie-baigne-dans-le-beurre…