La danse traditionnelle, pratiquée au sein de l’association depuis sa création, est déclinée sur l’ensemble des secteurs d’activités de l’Arcup :
Recherche/documentation. Les riches collectes effectuées en Bocage bressuirais et Haut-Bocage vendéen dans les années 1970-1980, au cours de veillées et d’enquêtes de terrain, ont permis de constituer un fonds documentaire audiovisuel particulièrement riche : films de cinéma, vidéos, documents sonores. Ce fonds est désormais en grande partie consultable au CERDO de l’UPCP-Métive. Il fait toujours l’objet d’études et de mise en perspectives, en le confrontant à d’autres travaux, menés à différentes époques, sur des terrains voisins, par des chercheurs en ethno-danse et des collecteurs.
Transmission. Les « passeurs de danses » de l’Arcup interviennent dans différents cadres (associatif, institutionnel, festivals et manifestations) et sous différentes formes : encadrement de stages et ateliers, interventions lors de formation de formateurs, cours et conférences, animations tout publics, rencontres…
L’Arcup a édité, sous forme de DVDs, deux films sur l’Avant-deux en Bocage : le premier veut faire découvrir cette danse à travers l’histoire de la collecte, le second présente la richesse et la diversité des pas et formes collectés.
Expression/création. Les danseurs de l’Arcup, après avoir produit leurs propres spectacles, puis conçu des séquences de danse pour les spectacles multi-expression de l’association, prennent désormais part à des aventures artistiques favorisant la rencontre des esthétiques et la confrontation des pratiques : danses Trad/contemporaines, danse trad/musique baroque, recherche de nouvelles pistes pour porter à la scène ce qui est avant tout une pratique sociale…
Diffusion culturelle. En Bocage bressuirais, l’Arcup est parti-prenante des actions favorisant la rencontre entre les esthétiques et la diffusion de la danse sous toutes ses formes. Après avoir pris part à la création des festivals Regards sur la danse puis Terre de danses au côté des acteurs culturels du Bocage, l’Arcup, membre de Voix et danses, s’implique dans la programmation et l’organisation du nouveau festival proposé par cette association à partir de l’automne 2022.
Un peu d’histoire : La danse au sein de l’Arcup
De1969 à 1976, le groupe à l’origine de l’association, l’Avant-deux du Bocage, a présenté en costumes traditionnels le riche répertoire collecté. En 1974, il sera salué comme le meilleur groupe français du festival international de Confolens. En 1977, avec le spectacle Voyage au fond de de mon pays, l’Avant-deux du Bocage s’affranchit du costume traditionnel, ajoute des musiques, danses et textes de création pour évoquer, dans une démarche plus politique, sa vision de l’avenir du monde rural et de la culture populaire.
A partir de 1979, la danse est présente dans la plupart des spectacles multi-expression de l’Arcup : livres vivants adaptés de romans d’Ernest Pérochon, grands théâtres de plein-air, adaptations de contes traditionnels, créations autour du musicien mythique Bourdounau…
Au tournant des années 80, l’Arcup met en œuvre des opérations d’animation rurale combinant la collecte, la transmission et la pratique vivante dans des Veillées à danser. Cette expérience inaugurera une réflexion portant sur la façon de transmettre (ne pas décomposer la danse, mais transmettre le mouvement par imitation dans sa cohérence globale, ne plus compter les temps mais marquer les rythmes), mais aussi sur « l’objet danse » (diversité, multiplicité, richesse des pas et formes collectés). Par la suite, un travail de recherche en ethno-danse sur l’avant-deux (1992-1995) et un projet européen de valorisation des archives (2013-2015) permettront à l’Arcup d’approfondir la réflexion sur ces points.
Depuis 20 ans, les danseurs de l’Arcup se produisent en alternance dans des créations donnant à voir la richesse et la diversité des danses traditionnelles : Pas de danseur… pas de danse (2001), Petite danserie pour se faire le pied (2012), En attendant le bal (2016), tout en prenant part à des rencontres artistiques confrontant la danse traditionnelle à d’autres esthétiques : la danse contemporaine avec les chorégraphes Pierre Doussaint (1998 et 2000), Odile Azagury (2011), Carine Kermin (2012), Agnès Pelletier (2013) ou la musique baroque dans l’opéra Didon et Énée (2021) produit par le Chœur de chambre des Deux-Sèvres.